박은영 - 눈물꽃(Les fleurs s’épanouissent en pleurs...)
2012.07.23 ▶ 2012.07.28
2012.07.23 ▶ 2012.07.28
[눈물꽃 전시평론글 발췌]
Jacques COHEN
자크코엔 (팡테옹-소르본 파리 1대학 조형예술학 명예교수)
회읍(欷泣) 속에 꽃이 피다…
분명 박은영의 작품, 정원에는 생화도 없고 만져볼 수 있는 진짜 꽃다발도 없다…
그러나 진짜 꽃이나 꽃다발이 없다는 것-작품 “액체적 재(灰)”에서 보게 되는 꼿꼿이 정렬되어 있는 인조 해바라기를 콕 집어 말하는 것은 아니다-은 말라르메 작품 속에 나오는 장미의 부재처럼 그들의 부재-어떤 꽃다발도 없음-가 주의 깊고 치밀하고 몽상적인 이 젊은 예술가 자신의 작품 속에서, 소르본에서 훌륭히 학업을 마치고 2007년 조형예술 박사학위를 받을 때 지도교수 및 논문심사까지 맡는 영광을 내게 주었던 작가의 섬세하고도 날카로운 작품 속에서 계속 살아 숨쉬고 눈물겹도록 아름답게 피어난다.
독창적인 창작과 이론화 과정을 멋지게 조우시킨 “비디오 혼성, 액체적 재(灰)”라는 제목의 논문은 이미 전반적인 그의 예술 세계를 한 눈에 보여준 것으로 서울에서 4년간 “서양화” 교육을 받은 후 1999년부터 파리에서 곧바로 시작했던 대학과정을 결산하는 것이었다.
박은영은 철저하고 뛰어나며 영감이 풍부하고 자신의 창작행위에 극도로 명철한 견해를 부여하는 조형예술가이다. 이 작가는 자신이 완벽하게 알고 있고 현대미술의 영역에 속하는 대담하고 독창적인 작품을 만드는 것을 전혀 두려워하지 않으며 이 영역과 끊임없이 대화하고 그 안에서 성장할 줄 안다.
그렇기에 실제적인 꽃과 꽃다발의 부재, 실존하지 않는 꽃과 꽃다발의 역설적이면서도 감탄할만한 존재 속에 피어나는 부재를 표현한 박은영의 작품은 진정한 예술작품이기에
“표현의 대상이 된 사물은 전혀 예찬하지 않으면서
그 사물과 유사하다는 이유로 회화는 찬사를 받다니.”
라고 했던 파스칼의 명언에 제대로 들어맞는 경우라 할 수 있다. 비록 예술이 우리에게 단지 모사, 유사물 혹은 이상화된 허구에 지나지 않는 상상의 꽃을 찬미하게 하고 그렇게 함으로써, 우리 안에 야기되는 찬미가 다른 곳에서 생화를 마주했을 때 느껴지는 찬미와 양립될 수 없는 것이 아니기에, 예술의 그 거만함을 전혀 탓할 수 없음을 명확히 지적하여 파스칼 사상의 뉘앙스를 표현해야겠지만 말이다.
그러나 박은영은 자신의 꿈, 상상, 환상의 비현실성을 구현하고자 열정적으로 몰두하는 진정한 창조자이며 자신이 만든 예술적 정원에서 전혀 뽐내지 않으면서 자기 꽃의 비현실성, 즉 아주 현실적인 작품의 비현실성을 보여주고 그 아름다움이 우리 내부에서 흐느끼게 만드는, 시(詩)의 눈물이 흐를 정도로 감동을 주는 진정한 창조자이다.
또한 여러 해 동안 다양하고 풍요로운 실험과 제작을 거친 그의 작품들은 한 편으로는 아크릴-특히 고야풍인 “늑대아이”나 “마키 시리즈”의 어두운 장면을 생각나게 한다-을 주로 사용하는 회화 형태였으며, 다른 한 편으로는 대부분의 경우 설치미술의 형태, 컴퓨터 처리한 비디오 필름(DVD), 애니메이션의 형태로 혹은 부토(Butō)에서 영감을 받아 프로 무용수인 마키 와타나베와 교헤 자이주, 조예 깊은 음악가, 특히 임진영과 이상윤이 함께한 무용 공연 시 영상으로 상영되는 경우가 많았다.
박은영은 영상제작 및 촬영, 촬영 영상의 컴퓨터 처리 및 편집 혹은 설치미술과 같이 혼자서 하는 작업과 무대에서 하는 공동작업의 결합을 좋아한다.
그의 정원에서 한가로이 거닐어 보시길…
***
[중략]
현대작가이건 아니건, 박은영처럼 조형예술을 하는 작가이건 아니건 창작을 함에 있어 존재의 의미를 끊임없이 탐구했던 다른 모든 작가들과 로베르 필리우(Robert Filliou) 그리고 진정 풍부한 영감을 소유하고 있는 예술가인 박은영을 통해 불꽃에서 재로 변하는 우리 인간 고유의 조건을 확인하였고, 그의 작품이 우리에게 보여준 탁월한 아름다움을, 그가 만든 쓸쓸하면서 쇠잔한 인공적인 꽃, 정확히 말하자면 눈물과 암흑으로 환심을 사려는 어린 시절의 오의(奧義) 속에서 피어남으로 인해 향수를 자극하는 꽃의 아름다움을 확인하였으며, 놀랍도록 인공적인 그의 꽃으로 인해 예술을 찬양하게 되고 삶과 삶의 작위적이지 않은 꽃을 언제나 더 아름답고 눈부시게 느끼게 됨에 대해 무한한 감사를 보내며 이 글을 마친다.
*****
자크 코엔, 파리, 2012년 5월
[Extraits du texte écrit par J.COHEN (Professeur émérite de l’Université Paris I)]
Les fleurs s’épanouissent en pleurs...
*****
Certes, il n’y a, aucun bouquet tangible ni aucune fleur véritable dans le travail, le jardin, d’ Eun Young Park...
Néanmoins, si e fleur ni bouquet réels ne sont présents -et je ne tiens pas pour fleurs réelles les similitournesols que l’on découvre alignés et fièrement dressés dans l’installation "Liquid ashes"!- c’est que leur absence comme celle de la rose mallarméenne -l’absente de tout bouquet- ne cesse de respirer, de s’épanouir en beauté et à en pleurer dans les œuvres mêmes de cette jeune artiste, attentive, rigoureuse et rêveuse, les œuvres délicates et poignantes de celle que j’ai eu le plaisir de rencontrer alors qu’elle achevait brillamment ses études à la Sorbonne où elle m’avait fait l’honneur de l’accompagner en tant que Directeur de recherche jusqu’à la soutenance de sa thèse lui ayant permis d’obtenir brillamment le Doctorat en Arts Plastiques, en 2007.
Articulant magistralement créations personnelles et théorisation, cette thèse intitulée "Vidéo variétés, cendres liquides" et présageant déjà de tout le déploiement de son univers artistique, clôturait donc un cursus universitaire parisien commencé en 1999 faisant immédiatement suite à la formation en "peinture occidentale" qu’elle avait déjà reçue à Séoul pendant quatre ans après le bac.
Eun Young Park est donc une artiste plasticienne complète, virtuose, inspirée et extrêmement lucide quant au sens qu’elle croit pouvoir accorder à ses activités créatrices. Elle ne craint jamais de produire des œuvres ambitieuses et originales capables de s’inscrire dans le champ artistique contemporain qu’elle connaît parfaitement, avec lequel elle ne cesse de dialoguer et dont elle sait se nourrir.
Ainsi, absence de fleurs et de bouquets réels, absence épanouie en d’admirables et paradoxales présences de fleurs et bouquets irréels, les œuvres d’Eun Young Park, parce qu’elles sont véritablement d’art , ne dérogent-elles point à l’aphorisme de Pascal:
"Quelle vanité que la peinture qui attire l’admiration par la ressemblance des choses, dont on n’admire point les originaux".
même s’il faut nuancer la pensée pascalienne en précisant que l’art ne serait ement coupable de vanité en nous donnant à admirer des fleurs irréelles, irréelles d’être seulement copies, semblants ou fictions idéalisées si, ce faisant, l’admiration qu’il nous procure n’est pas exclusive de celle que l’on peut éprouver par ailleurs, en retour et autrement, face aux fleurs réelles, en bouquet ou non...
Mais Eun Young Park est une véritable créatrice qui se consacre avec ferveur à réaliser l’irréel de ses rêves, fictions et hallucinations et qui, sans vanité aucune, bien au contraire, nous offre en son jardin artistique, l’irréalité de ses fleurs c’est-à-dire ses œuvres bien réelles, pour faire pleurer en nous leur beauté, nous émouvoir jusqu’aux larmes du poème.
Aussi, ses créations ponctuant plusieurs années d’expérimentations et de productions aussi riches que multiples, se sont-elles manifestées sous forme, d’une part, de peintures utilisant essentiellement l’acrylique -l’on songe, alors et en particulier aux sombres et goyesques séquences de l’"Enfant loup" ou de "Maki series"- et d’autre part, et la plupart du temps, sous forme d’installations et de films vidéo repris informatiquement (D.V.D), films d’animation ou non, le plus souvent projetés à l’occasion de performances chorégraphiques généralement inspirées du Butō et dont les mises en œuvre ont requis la participations de danseurs professionnels Maki Watanabe et Gyohei Zaisu et de musiciens avertis, notamment Jin Young Lim et Sang Yoon Lee...
Eun Young Park aime à combiner le travail solitaire, celui de la fabrication et de la prise d’images, celui de leur traitement et de leur montage sur ordinateur ou celui de l’installation avec l’élaboration collective de scénographies.
Libre promenade en son jardin...
***
[...]
Pour finir ne faudrait-il pas reconnaître avec Eun Young Park, artiste véritablement inspirée et avec Robert Filliou par exemple et tous les autres créateurs contemporains ou non, plasticiens ou non qui, comme elle et dans leurs créations, n’ont cessé ou ne cessent d’explorer les spirales infinies du sens de l’existence, le feu de notre condition toute humaine passant de flammes à cendres, ne faudrait-il pas reconnaître avec elle, que la beauté rare des œuvres qu’elle nous offre, la beauté de ses magnifiques fleurs d’artifice aussi crépusculaires nostalgiques et mélancoliques soient-elles, et précisément parce qu’elles s’épanouissent dans les arcanes de l’enfance en se risquant à flirter avec pleurs et ténèbres, ne faudrait-il pas reconnaître que ses fleurs merveilleusement artificielles nous invitent à glorifier l’art, à le remercier infiniment de nous aider à rendre la vie et ses fleurs naturelles toujours plus belles et lumineuses?
*****
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